Une recherche se penche sur les modalités de contrôle au domicile des bénéficiaires

Summary

Des universitaires de Pau conduisent la première recherche française en sciences de gestion portant sur les modalités de contrôle au domicile des bénéficiaires de l'aide à domicile. Cette recherche est menée au sein de l'association Pyrene plus.

Article écrit par Emmanuelle DELEPLACE, Journaliste Hospimédia diffusé le 30 avril 2024 : https://www.hospimedia.fr/actualite/articles/20240429-aide-a-domicile-une-recherche-se-penche-sur

Des universitaires de Pau conduisent la première recherche française en sciences de gestion portant sur les modalités de contrôle au domicile des bénéficiaires de l’aide à domicile. Cette recherche est menée au sein de l’association Pyrene plus.

Comment s’assurer de la santé et la sécurité de ses salariés quand on n’est pas responsable des installations sur le lieu de travail ? Comment démêler le vrai du faux quand un usager en situation de fragilité, y compris psychologique, se plaint de la qualité de la prestation ? Et inversement comment s’assurer que le salarié n’est pas malmené par le bénéficiaire ? Toutes les associations d’aide et de soins à domicile sont confrontées à ces questions. Pour améliorer la qualité de vie et les conditions de travail de ses salariés (QVCT), Pyrene plus, association d’aide à domicile des Hautes-Pyrénées, s’engage dans une recherche avec deux universitaires en sciences de gestion de l’université et l’école supérieure de commerce de Pau (Pyrénées-Atlantiques), Jacques Jaussaud et Amel Ahras. L’objectif : étudier les modalités de contrôle dans le domicile des bénéficiaires.

Depuis un mois, les chercheurs qui sont des spécialistes du management et de la gestion à l’international mais pas du secteur de l’aide à domicile, étudient les procédures et cahiers de liaison mis en place ainsi que toutes les déclarations d’événements indésirables et retours des usagers. Ils vont évaluer les concepts théoriques à mobiliser pour proposer un cadre de travail. Puis ils mèneront des entretiens semi-directifs pour échanger avec les salariés. Des premiers résultats devraient être présentés en septembre. « Cette recherche est soutenue par notre fédération, la Fnaafp-CSF. À l’heure où tout le monde plébiscite le virage domiciliaire, nous devons trouver des garanties pour éviter une situation de type Orpéa », explique à Hospimedia Cédric Mousques, directeur général de l’association qui emploie 700 personnes au sein d’un service d’aide à domicile, d’un service de soins infirmiers et d’un Ehpad. La démarche QVCT est complétée par un système de parrainage gratifié des nouvelles recrues et des temps d’échange banalisés.

Un Ehpad sous la convention de l’aide à domicile exclu du Ségur ?
« Nous possédons à Saint-Pé-de-Bigorre l’un des rares Ehpad français fonctionnant sous la convention collective de l’aide à domicile. Depuis un an et demi nous versions la prime Ségur aux salariés de cet établissement sans être remboursés. Nous avons été obligés de suspendre le paiement. Nous sommes en discussion avec notre fédération, l’ARS Occitanie et la Direction générale de la cohésion sociale pour trouver une solution », commente Cédric Mousques.

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